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Fabien, free on bicycle Blog destiné à suivre mon troisième voyage autour de la Mer Baltique.

En route pour le Pays de Galles !

fablevoyageur

Nous nous étions quitté à Bude, dernière ville étape des Cornouailles.

Si les paysages de la péninsule m’avaient ravi, la difficulté de pédaler le long de la côte, ces successions épuisantes de rudes montées me rendaient cependant la vie difficile.

Aussi, je n’étais pas mécontent de quitter cette partie de l’Angleterre. Je ressentais même une sorte de soulagement à l’idée de découvrir d’autres horizons, avec la perspective de pouvoir enfin souffler physiquement !

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

La première journée, ensoleillée, fut une des plus belles du voyage.

Si je dus grimper encore un peu pour m’extirper des dernières collines, afin de pénétrer à l’intérieur des terres, tout fut plus facile ensuite.

Ce ne fut pas tout plat, loin de là, mais les petites côtes qui se dressaient sur mon parcours n’avaient plus rien à voir avec les raidillons des jours précédents.

Je prenais donc plaisir à pédaler dans le Devon, traverser ses petits villages d’un calme impressionnant en comparaison des villes de la côte encore engorgées par une intense activité touristique.

En route pour le Pays de Galles !

Mon premier après-midi post-cornouailles fut aussi l’occasion de parcourir, enfin, la première voie verte digne de ce nom !

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Le « Tarka trail » (voulant à peu près dire chemin goudronné… ), aménagé sur une ancienne voie ferrée, allait m’offrir quelques heures de récréation. 14 km entre Bideford et Barnstaple, 14 km de détente à pédaler sur un itinéraire tout plat, croisant des grappes de cyclistes de tous âges le long d’une baie aux couleurs magnifiques.

Certes, l’enrobé faisait quelques vaguelettes, donnant parfois l’impression de rouler sur de la tôle ondulée, mais cela ne gâchait pas mon plaisir.

J’avais la drôle impression d’être en vacances, sans aucune pression, sans stress aucun tant tout était facile ce jour-là.

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Il n’en fut rien le lendemain.

Quittant mon camping sous la grisaille, je passai une bonne partie de la matinée à tourner en rond dans la ville de Barnstaple , connue pour son marché couvert, sa rue des bouchers mais surtout comme étant la plus ancienne ville d’Angleterre.

L’on m’annonçait alors une cinquantaine de miles à parcourir, jusque Taunton, la destination que j’avais envisagé ce jour-là.

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Le temps était menaçant, la pluie annoncée, mais je n’avais aucune idée alors de l’enfer qui m’attendait !

J’avais bien repéré, sur ma carte, le « Exmoor National Park », ces dernières bosses qu’il me restait à gravir avant de tracer vers Bristol. Mais jamais je n’avais imaginé me retrouver dans un tel environnement.

Alors que je fonçais sur un itinéraire inscrit comme véloroute, je ne me doutais pas une seconde aller droit dans le mur. Oui le mur, enfin les murs car cela aurait été trop beau s’il n’y en avait eu qu’un seul, de mur…

Alors que la pluie faisait son apparition, une pluie fine de celles qui mouillent bien, s’infiltrent à travers vos protections jusqu’à vous pénétrer vos muscles, la route commençait à se dresser devant moi, doucement mais sûrement. Jusqu’à ce village de Bratton Fleming plongé dans une ambiance lugubre. Pas âme qui vive hormis une anglaise qui semblait m’interroger au sujet du passage du prochain bus… Il était l’heure de me restaurer et je me mis en quête d’un abri alors que la pente de la route s’accentuait plus encore.

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Mais je ne trouvai nulle part où me cacher pour manger au sec. Pas même une petite avancée de toit ou un porche pour poser mon vélo. Je finis par atterrir dans une cabine téléphonique à moitié détruite. Tant bien que mal, j’arrivais à extraire mon pique-nique des sacoches et je m’installais dans cette cabine au confort minimal. Debout, je commençais à manger quand une dame m’aperçut. J’avais drôle d’allure avec ma cape fluo, mon sandwich à la main, debout dans cette cabine téléphonique. J’inspirais sûrement un peu de pitié alors que la pluie tombait dru autour de moi.

Elle me proposa une fois, deux fois, de venir m’installer au chaud et au sec, dans sa maison, pour manger. Mais je refusais poliment, craignant que la remise en route ne soit trop difficile. Je n’aime pas les chaud et froid.

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Quand je repartis, la pente était encore bien raide.

Je m’enfonçais dans ce parc national, dans ce décore peu engageant. Le vent, le brouillard, la pluie, la grisaille, … Tout cela conférait à cette campagne déserte un décore digne des films les plus angoissants. J’étais presque, à ce moment, nostalgique des Cornouailles, c’est dire !

Quelques rares voitures aux phares allumés croisaient ma route. Les pentes infernales, tant pour descendre que pour monter, usaient soit mes freins soit mes mollets. J’avançais lentement, très lentement, veillant à ne pas m’égarer. Le temps passait et la pluie, elle, ne passait pas.

Quand enfin je sortis ce cet enfer, je compris que j’allais terminer avec bien plus que les 50 miles qu’on m’avait prédits. Je compris aussi que Taunton, ce serait pour demain. Il me restait à trouver où dormir. Un camping confortable avec un accueil magnifique, un thé chaud offert par mes voisins, et tout cela allait être oublié.

Sans le savoir alors, j’avais vécu ma dernière journée de pluie en Grande Bretagne, mais quelle journée !

En route pour le Pays de Galles !

Demain est un autre jour dit le célèbre dicton. Cela n’a jamais été aussi vrai pour moi.

Poursuivant dans la vallée, j’atteignais Taunton en fin de matinée sous un soleil radieux.

Ville imposante et grouillante de monde, Taunton …

J’entrepris de la visiter brièvement. Une halte à l’office de tourisme me permis de trouver le guide cycliste qu’il m’aurait fallu à mon arrivée à Plymouth. Il n’est jamais trop tard.

En route pour le Pays de Galles !

Le long d’un canal étroit, une voie verte m’emmenait l’après-midi vers le Nord. Une voie verte « made in England ». C’est à dire assez inconfortable. Etroit, en gravier plus ou moins fin, ce chemin s’avérait bien inconfortable. L’avantage de ne pas côtoyer les voitures était troqué avec la difficulté de croiser les promeneurs à pied qui, heureusement, se montraient très courtois avec mon encombrant vélo.

Je fus quand même assez heureux de quitter cet itinéraire, à Bridgwater, pour retrouver la route. Un comble !

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Plus loin, à Burnham-on-sea, une ville ressemblant au Touquet, je trouvai un endroit original pour planter ma tente. Un terrain de rugby !

Le soleil brillait encore généreusement ce samedi là. Et il était encore annoncé pour ma dernière journée avant le Pays de Galles. J’étais aux anges !

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !

Parti de bonheur, sous une belle et douce lumière, je m’apprêtais à vivre une journée riche de découvertes. À commencer par Cheddar, connu pour son fromage bien sûr. Une fierté nationale qui se fabrique dans des grottes nichées dans des gorges situées à l’est de la ville. Je fis l’achat d’un échantillon à déguster plus tard.

En route pour le Pays de Galles !
En route pour le Pays de Galles !
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Vint ensuite une nouvelle voie verte, encore une fois aménagée sur une ancienne voie ferrée. La ligne des fraises (the strawberry line) servait autrefois au transport des fraises. Ce dimanche, j’y croisais nombre de cyclistes désirant profiter de cette belle journée. Non revêtue, cette voie verte était cette fois-ci très confortable et agréable à parcourir. J’y pris beaucoup de plaisir, jusque Yaton où elle prit fin.

En route pour le Pays de Galles !
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En route pour le Pays de Galles !

Il ne me restait alors plus qu’à me diriger vers Bristol.

Pas question de visiter la ville que j’allais traverser quelques jours plus tard. Il me fallait au contraire franchir l’obstacle le plus simplement et rapidement possible pour rejoindre ma destination finale.

J’y parvins non sans mal, en suivant les itinéraire fléchés et en utilisant un guide des voies cyclables du secteur.

Traverser une vaste zone industrielle n’est jamais simple. Même un dimanche.

En route pour le Pays de Galles !

En fin d’après-midi, je me retrouvais enfin au pied du majestueux pont à haubans qui séparait l’Angleterre du Pays de Galles. Un pont aux allures de Pont de Normandie que j’allais franchir avec un immense plaisir voire une douce euphorie.

Il y avait quelque chose de magique ici. J’étais curieux comme jamais de découvrir ce petit pays que je n’avais pas programmé ! Et je n’allais pas être déçu !

Suite au prochain épisode !!!

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