Cornouailles, aïe aïe aïe !
On m’avait promis de superbes paysages, et c’est pour cela que j’avais modifié mon projet initial pour parcourir les Cornouailles anglaises. The « Cornwall »…
Cette région de la Grande-Bretagne mérite en effet le détour. Les petits villages nichés au creux d’une corniche, abritent souvent un coquet petit port de pêche et/ou une petite plage pour se baigner, quand ce n’est pas pour y pratiquer le surf sur la côte atlantique. Sœur jumèle de notre Bretagne, ou pour être plus précis du Finistère, ses côtes sont tout autant déchirées, voir plus. À l’intérieur des terres, le relief y est très accidenté, maillé par quelques grands axes mais surtout par de nombreuses routes très étroites, aux pentes sévères, bordées de part et d’autres de haies si hautes qu’elles n’offrent aucune visibilité sur les paysages alentours.
Couvert de vastes étendues vertes, morcelées en petites parcelles délimitées par ces fameuses haies, le paysage n’est pas sans rappeler notre belle région du Morvan.
Pour le cycliste, et spécialement pour le voyageur à vélo, longer les côtes de ce que l’on pourrait appeler la côte d’Azur des Anglais, relève souvent de l’exploit sportif.
Peu de répit en effet entre deux villages visités. De courtes grimpettes aux pourcentages abominables se succèdent les unes aux autres, usant vite les mollets et parfois même le moral. Cependant, la récompense est souvent là, en bas d’une rampe ou au sommet d’une rude montée. Avec en arrière plan une mer bleu turquoise, les sites qui s’offrent à vos yeux invitent à s’attarder. Un peintre y trouverait d’ailleurs nombre de sujets propices à réaliser de magnifiques toiles colorées.
Aussi, si l’on souffre physiquement, l’enchantement est souvent au rendez-vous.
D’un point de vue plus pratique, difficile de voyager à moindre coût par ici. Très touristique, la région regorge de campings (le plus souvent à la ferme), en particulier le long de la côte. Ce pourrait être une bonne nouvelle si ceux-ci étaient bon marché mais c’est loin d’être le cas. Difficile en effet de trouver un endroit pour planter sa tente à moins de 10 £…
Quant au camping sauvage, celui-ci est quasiment impossible tant les espaces publics non clos sont rarissimes ! Seul le sentier du littoral est accessible à cette pratique, ce qui n’est pas l’endroit le plus accessible pour un cycliste affublé de lourds bagages comme je l’étais.
Les prix des denrées alimentaires suivent la même logique. Si le service et l’accueil sont impeccables, le porte-monnaie souffre beaucoup lorsqu’il s’agit de se ravitailler. La tentation de l’hypermarché du coin devient du coup une nécessité vitale si l’on ne veut pas exploser son budget. Au détriment bien entendu de la qualité.
Sur ce point, la découverte de la spécialité locale qu’est le « Cornish Pasty », fut pour moi une excellente surprise culinaire. Ce large friand fourré de viande et de pomme de terre pour sa version classique, tenait bien au ventre et emporta ma préférence face aux « Chips and Fish » qui ne m’inspiraient pas plus que ça.
Et la météo ? Qu’en fut-il du temps dans ce pays dont la réputation touristique ne se fait pas sur la qualité de son climat ? Hormis quelques jours où je dus passer entre les gouttes, et ceux où je n’échappai pas à la pluie, je n’étais globalement pas à plaindre. Le vent fut même plus souvent un allier lorsque j’entamais la remontée vers le Nord !
Ce petit résumé fait, je vous invite à découvrir en images, cette partie de mon voyage, la plus difficile sans doute, mais aussi la plus belle !
Après une matinée "logistique" passée à Plymouth,
un ferry me permet de traverser le fleuve Tamar pour rejoindre la rive opposée.
Sur cette photo : l'arsenal.
Niché derrière une île, le ferry qui m'a transporté de Roscoff à Plymouth.
Dès les premiers coups de pédale, les célèbres bus à étage font leur apparition sur
les routes, y compris les petites voies de campagne comme celle-ci.
Un parapentiste se régale, jouant avec le vent, faisant des boucles entre terre et mer.
Un spectacle bien sympatique pour moi !
Les moutons ne sont pas rares sur les côtes, et souvent aux premières loges
pour profiter de panoramas fabuleux !
Plus rares, les chevaux ont eux aussi leur place dans les prairies des Cornouailles.
Premier camping et premier "english breakfast" ! Parfait pour bien démarrer la journée.
Ce type de petite route étroite (moins de 4 mètres de largeur) et sinueuse, bordée de haies, consituent la presque totalité du réseau secondaire en Cornouailles.
Pour un cycliste, l'effet "tunnel" ajouté aux rudes pentes sont assez déplaisants...
Pour prendre les ferries qui permettent de traverser une baie, de très bons freins sont recommandés. Ici à Polruan.
Polruan. Embarquement sur les petits ferries réservés aux piétons et cyclistes.
Mini croisière de... quelques minutes, cap sur Fowey !
Mevagissey, ravissant petit port de pêche aux couleurs magiques.
Mevagissey, à marée basse.
Mevagissey et sa petite plage de sable fin.
Mevagissey, encore !
Pour illustrer l'effet tunnel des petites routes des Cornouailles,
quoi de mieux qu'un photo ?
Le château de Caerhays, réputé pour ses jardins.
Evoluant dans un décor de rêve, ces vaches semblent être de la race Devon. À vérifier !
Suivez cette route et vous deviendrez bon !
Entre Penpol et Devoran, un endroit invitant au repos.
À l'Est de Penzance se situe "the St Mickael Mount", le petit frère du Mont Saint Michel !
Entre Marazion et Penzance, une longue plage,
avec en arrière plan "the St Mickael Mount".
Très touristique, le village pittoresque de Mousehole.
Mousehole. Traduit littéralement en français, ça donne "trou de souris" !
Bloqué un quart d'heure par ces vaches nonchalantes, j'ai pu profiter du spectacle au même titre que les automobilistes anglais formant un petit bouchon derrière moi.
Exemple de camping à la ferme avec vue imprenable sur la mer !
Une Pilsner oui , mais une Cornish Pilsner of course !
Land's end, objectif atteint !
Sur le site de cette ancienne mine de cuivre ou d'étain, les drapeau de la Grande Bretagne (Union jack) et celui des Cornouailles (drapeau cornique, ou de Saint Piran)
Très rustique, ce camping sera aussi le moins cher du voyage (2£ !)
Sur la côte ouest des Cornouailles, le ciel se confond avec l'océan atlantique.
Ruine d'une mine avec sa cheminée.
Paysage typique où l'on voit les haies découpant les étendues vertes en petites parcelles.
Clin d'oeil à la Bretagne !
Saint-Ives, très jolie ville bâti sur un relief très chahuté,
serait réputé pour ses nombreux artistes.
Saint Ives.
Saint Ives.
Deux mouettes, et deux jeune françaises.
Si vous aviez le son, vous entendriez le cri de la mouette affamée !
Saint Ives toujours
Au nord de Saint Ives, vue sur la côte.
Horizontales.
Voie verte made in Cornouailles. On peut faire plus confortable !
Les rouleaux de l'atlantique permettent la pratique du surf !
Jolie plage, encore, à Perranporth.
Newquay, l'une des places les plus réputées sur la côte.
À Newquay, le tourisme fait recette.
Voyager à vélo en longeant les côtes,
c'est affronter une succession de courtes mais rudes montées et descentes...
Sur les plages, l'accessoire indispensable est l'abri anti vent, aux couleurs arc en ciel !
À l'occasion d'une belle fin d'après-midi, j'ai pu me promener sur le sentier du littoral. Le spectacle était au rendez-vous !
Camping 5 étoiles !
Un moment toujours magique, le coucher de soleil sur l'océan.
À nouveau, un ferry, permettant de traverser un bras de rivière.
Padstow, en attendant le ferry.
Insolite.
Pente vertigineuse...
...Montée impossible !
Camping à la ferme, encore une fois, surplombant la ville de Bude.
Bude, dernière ville des Cornouailles !