Prague n'est pas la tchéquie
J’attendais de découvrir cette ville avec impatience. C’est pourquoi j’avais prévu d’y rester 6 jours.
La ville dorée m’a laissé une impression mitigée.
Bien sûr, Prague est magnifique. La place Staromestké ou le Charle's Bridge valent le détour et attirent des milliers de touristes. Le château et son impressionnante cathédrale m’ont beaucoup plu.
Mais au-delà du périmètre touristique, relativement restreint et que l’on aisément parcourir à pieds (la ville ancienne et la ville, séparées par la Vlatva ), Prague ressemble trop à toutes les villes très touristiques.
Aussi, en me contentant d’arpenter les rues de la capitale tchèque durant mon séjour, j’ai eu l’impression d’avoir fait le tour du propriétaire, du moins d‘avoir vu l’essentiel.
Je n’ai certes pas visité de musée. Je ne suis pas rentré dans les églises. Un tord peut-être mais j’ai pris goût à rester dehors, même sous la chaleur écrasant les rues praguoises.
En dehors des plus célèbres parcs et monuments et autres statues de la ville, qu’ai-je retenu de Prague ? Des casinos clignotant 24/24, des boutiques de souvenirs très tape-à-l’œil avec leurs objets en cristal exposés en premier plan. Des points de change installés à chaque coin de rue des minimarges tenus par des asiatiques et ouverts tous les jours. Des restaurants, des bars et des marchands de glace partout, ça va de soi. Et ses enseignes mondialement connues ayant pignon sur rue. Le pompon étant décerné aux salons de massage Thaï (pour faire couleur locale, y a mieux !)
Prague n’est donc guère différente des autres ville touristiques et a dû s’adapter pour satisfaire les hordes de japonais et les groupes d’ados américains bruyants, envahissant ses rues labyrinthiques.
J’ai été terriblement déçu de voir la plus belle place de Prague défigurée par un amas de ferraille soutenant un grand écran et exposant des automobiles coréennes, tout cela pour satisfaire les amateurs de football et surtout afficher la toute puissance du constructeur asiatique.
Et les tchèques dans tout cela ? Difficile de les appréhender à vrai dire. À l’image de ces filles aux allures de poupées Barbie ou de starlettes, et dont les superbes jambes exposées fièrement détournent votre regard au début puis finissent par vous laisser presque indifférent tellement elles sont nombreuses. À ces filles, il manque l’essentiel le sourire…
Les praguois m’ont semblé froids et peu enclins au contact. C’est encore un peu vrai dans le reste du pays mais à un degré moindre. Héritage de leur période communiste m’a-t-on dit. Je rete sceptique quant à cette explication et les visites des Pologne, Slovaquie, Hongrie et autres Roumanie devraient m’en dire plus.
La barrière de la langue -je ne parle pas allemand et la prononciation tchèque est assez complexe pour un français- ne m’a pas aidé non plus à communiquer avec la population.
Au final, j’ai quitté une ville un peu trop bling bling à mon goût. Las d’entendre parler américain ou japonais à tous les coins de rues, j’ai retrouvé avec plaisir l’authenticité de la campagne.
Paris n’est pas représentatif de la France, Prague ne l’est pas non plus pour la Tchéquie…