Plat la Hongrie ? Mon oeil !!!
Deux mois pile poil que je suis parti, et c’est au bord d’une piscine d’eau thermale à 35 degrés, depuis Debrecen, que je vous envoie ce petit article.
Voici la Hongrie !!!
On m’avait dit que la Hongrie, c’était tout plat. « On », ce sont des hongrois… Alors je m’attendais à une traversée pépère du pays, avant d’attaquer les bosses de la Roumanie.
Il n’en fut rien !
Les decouvertes continuent
Arrivé par Aggtelek et sa célèbre grotte classée patrimoine mondial de l‘UNESCO, tout commençait pour le mieux : je dégringolais jusqu’à approcher les 100 mètres d’altitude et trouvais une route parfaitement plate traversant de petits villages de la campagne hongroise.
Là, je plongeais d’emblée dans la vie locale en m’arrêtant dans une petite fête foraine où des manèges devenus désuets chez nous faisaient le bonheur des petits… comme des grands.
C'est la fete au village !
N’ayant pas encore eu l’occasion de me fournir en Florins, je mettais le cap sur la première ville moyenne repérée sur la carte. Et là, première surprise : une petite route parsemée de nids de poule m’invite à grimper dans la forêt avant de redescendre dans cette ville au nom imprononçable : Felsonyarad.
Là, une fois ravitaillé en monnaie locale, je retrouvais soulagé la plaine en longeant une voie ferrée.
Ici, dans cette partie du pays, je voyais pour la première fois quelques scènes d’un autre temps comme cette charrette tirée par des chevaux et dont le pilote tendait le bras pour indiquer son changement de direction, ou bien ces cyclistes transportant des chargements de toutes natures, faisant passer mon vélo pour celui d’un pistard !
Bien souvent, on trouve dans les villages, un acces internet comme celui-ci.
Après un tronçon fort désagréable à Kazinc-Barcika où, au lieu d’une petite ville, je dû en réalité traverser une zone industrielle immonde (pléonasme), sur une large route tout en ligne droite, interdite aux vélos (mais ça, je ne m’en suis rendu compte qu’après).
Sous une chaleur accablante, je fus bien heureux de retrouver l’ombre salvatrice de la forêt quelques kilomètre plus loin, même si ce fut l’occasion, une nouvelle fois, de vérifier qu’il existe bien des montagnes en Hongrie.
C’est à la sortie de cet épisode bosselé que je me suis retrouvé à Miskolc, une ville étrangement calme, comme si elle avait été vidée de ses habitants. Seul un mariage y mettait un peu d’animation tandis que les travaux du tramway défiguraient provisoirement l’artère principale du centre-ville. C’est dans ces conditions que je cherchais, en vain, l’office de tourisme pour me procurer une carte précise du coin… Je rencontrai en contre-partie une jolie brochette de basketteuses hongroises…
Miscolk : une horde de bikers !
Miscolk . le tram arive au centre-ville, qu'on se le dise !
Miscolk : la place centrale
Miscolk : le chateau.
Le soir, en rejoignant mon camping, je découvris l’une des traditions hongroises : les bains thermaux. À Miscolk-Tapolca, les hongrois viennent en famille passer une journée pour profiter des vertus des eaux sulfurées ou ferrugineuses.
Tout comme à Mezokövesd où je passerai ma troisième nuit hongroise, après un parcours encore bien vallonné.
En rejoignant le lac Tisza-To, j’allais profiter de l’un des endroits les plus touristiques du pays. Ayant la chance de pouvoir faire le tour du lac sur une voie verte, j’avais en plus l’embarras du choix ici pour planter ma tente avec plus d’une dizaine de campings implantés ça et là au bord de l’eau où à proximité immédiate. Les gens viennent ici pour se baigner, faire du ski nautique, apercevoir les oiseaux, bronzer sur les petites plages aménagées ou au bord d’une piscine, ou encore pêcher le poisson.
Si c'est ca le plat, alors je deteste le plat !
Après 2 jours assez tranquilles même si un gros coup de vent secoua ma tente au camping de Tiszafüred, il me restait à rejoindre Debrecen.
80 kilomètres incroyablement ennuyeux. Des lignes droites de plusieurs dizaines de kilomètres avec un vent légèrement défavorable, c’est bien plus usant que la montagne, croyez moi !
Même si la traversée de la réserve naturelle de la Puszta d’Hortobagy me permit de côtoyer des dizaines de cigognes, je ne garderai pas un très bon souvenir de cette plaine hongroise.
Une Euroveloroutre ici : quelle divine surprise !
Le lac Tisza To, plus de 60 km sans voiture, ou presque...
Les grenouilles qui m'ont tenu compagnie pendant mon pique-nique !
Quel bel ouvrage !
Goûtant donc à deux jours de repos ici à Debrecen, je suis maintenant impatient de découvrir, enfin, la Roumanie !!!
Quant à la Hongrie, je lui donne rendez vous pour des retrouvailles dans quelques semaines, sur les rives du Danube.
Le premier qui rira aura une tapette
Le lac Tisza-To, rive est
C'est joli non ?
Les cigognes furent ma seule distraction entre Tiszafured et Debrecen
Debrecen, le temple Nagy